comment eviter une rupture de tresorerieUne rupture de trésorerie pout être fatale pour une entreprise. Voici quelques conseils pour vous en protéger.

Une rupture de trésorerie pout être fatale pour une entreprise. Voici quelques conseils pour vous en protéger.

Dans le contexte de crise économique dans lequel nous sommes, les entreprises sont très fragilisées. De nos jours, le délai entre la survenue d’un impayé et la mise en cessation de paiement est de plus en plus court puisqu’il est d’environ 5 mois. Alain Vinay, expert financier le confirme : « Aujourd’hui, les choses vont très vite. Une société qui se trouve brutalement confrontée à un problème de trésorerie n’a pas le temps de réagir. Car il n’existe pas de solution mobilisable en quelques semaines. »

Il faut donc éviter toute rupture de cash au sein de votre société et le mot d’ordre est : anticiper.

 

Prévoir la trésorerie sur six mois :

C’est vraiment la base : avoir une provision de trésorerie. Il vous faut mettre en place une stratégie avec des données fiables et sur une durée assez longue pour avoir le temps de réagir en cas de nécessité. Hélène Guessant explique comment établir ces prévisions : « On part des projections d’exploitation, d’investissement et de financement. Puis on traduit ces données sous forme de flux prévisionnel de trésorerie, de la manière la plus réaliste possible. »

Mais cet exercice est très compliqué car beaucoup d’entreprises n’ont pas de visibilité sur les commandes à venir, ce qui empêche des prévisions au-delà de deux ou trois mois. Il est donc recommandé de mettre en place des indicateurs sur l’activité des commerciaux en flux des recettes prévisionnels. Par exemple, prendre en compte la prospection faite ou les propositions commerciales.

 

Réagissez vite si vous voyez un problème arriver !

Maintenant que vous avez mis en place la prévision de trésorerie, vous allez pouvoir prévoir d’avance les risques de rupture d’argent. Dans ce genre de situation, il vaut mieux être pessimiste qu’optimiste ! Alain Vinay l’explique bien : « Le chef d’entreprise doit adopter une approche résolument pessimiste, en se focalisant sur les points de tension mis en évidence par les prévisions, et en particulier sur le creux de trésorerie le plus prononcé, qui est susceptible d’engloutir la trésorerie. »

Une chose ne doit pas être oubliée, quel que soit le problème, il faut réagir très vite et ne pas le mettre en attente dans l’espoir que celui-ci se résolve tout seul ! Voici quelques pistes :

  • Comprimez comme vous pouvez votre besoin de fonds de roulement (BFR) : relancez les impayés, accélérer les factures. Négociez avec vos fournisseurs un délai de paiement plus long, et avec vos clients un délai plus court pour le règlement de leur facture. Optimisez vos stocks.
  • Demandez à votre banque l’augmentation de votre découvert. On croit à tort qu’il faut attendre que l’entreprise aille mal pour aller renégocier le découvert autorisé. Or, c’est l’inverse. C’est quand tout va bien qu’il faut négocier avant de se retrouver bloqué.
  • Quand vous voyez que vous allez avoir des soucis financiers, n’autofinancez pas l’achat de votre équipement. Tout bien qui a une durée de vie de plus d’un an, doit être financé par location, crédit-bail ou crédit.
  • Pensez autrement : il faut privilégier le cash à la rentabilité. Par exemple, si vous avez l’habitude de commander beaucoup pour bénéficier de prix unitaire plus faible, changez ! Achetez moins. Même si le prix unitaire sera plus élevé, vous limiterez vos décaissements.

Tous ces conseils vont vous permettre de restaurer votre trésorerie et une fois tous vos problèmes réglés, vous pourrez repartir sur une dynamique d’optimisation des bénéfices.

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