éthique des affairesC’est une des formes de l’éthique appliquée à un domaine particulier, qui examine les règles de l’éthique, les questions morales et tout devoir ou obligation pour une personne qui fait du commerce.

Elle juge de ce qui est bon ou mal, pas tellement du point de vue de l’éthique mais plutôt de la pratique.

Ethique générale des affaires :

On peut la comparer avec la philosophie des affaires car elle a le même objectif, à savoir identifier les finalités fondamentales d’une société, savoir par rapport à ses objectifs, si elle soit se diriger vers telle ou telle éthique. Les entreprises ont donc une responsabilité sociale (droits et devoirs éthiques), elles doivent étudier les droits et devoirs moraux envers leurs actionnaires, analyser leurs gouvernances aussi pour ne pas être partie prenante d’un côté ou de l’autre.

Le débat entre l’éthique réaliste et l’éthique normative:

L’étude réaliste est plutôt de type européenne : elle est positive (avec des recommandations et donc des interdictions), personnelle (elle ne peut être pratiquée que par une personne physique) et pratique (elle a une sagesse et doit viser un « bien vivre-ensemble ».

L’éthique professionnelle :

On la rencontre quand on s’intéresse aux questions et phénomènes éthiques relatives à des fonctions ou des métiers particuliers (éthique de l’informatique, de l’environnement).

Ethique de la finance et de la comptabilité :

On distinguera dans cette catégorie : la comptabilité créative (pour tromper les actionnaires), le délit d’initié, la rémunération des dirigeants, la corruption ou pot-de-vin, qui sont tous des exemples d’arnaques dans le monde de l’éthique de la finance.

Ethique de la gestion des ressources humaines :

Elle regroupe toutes les questions éthiques relatives au monde du travail : la discrimination, le respect de la vie privée, la dénonciation,…

Ethique des ventes et du marketing :

Face à la volonté manifeste ou non de la communication marketing de nous manipuler au niveau de nos comportements ou nos valeurs, l’éthique des ventes est là pour réguler au maximum toute déviance (fixation du prix, manipulation mentale, pratiques anticoncurrentielles,…).

Ethique de la production :

Ce domaine de l’éthique a pour mission de vérifier que les produits et processus proposés par une entreprise ne sont pas néfastes et ne représentent pas un danger pour le consommateur (pollution, organisme génétiquement modifié, droits des animaux…).

Ethique des connaissances, des compétences et de la propriété intellectuelle

Les connaissances et les compétences ont de la valeur, mais il est toujours difficile de déterminer à qui elles appartiennent ? Au salarié, au dirigeant…chacun tente donc de faire valoir sa propriété intellectuelle, ce qui donne souvent lieu à des conflits (copyright, espionnage industriel, violation du brevet…).

Ethique de l’informatique :

Elle regarde de quelle façon les professionnels de l’informatique utilisent l’information et prennent des décisions au regard de l’éthique.

L’éthique des affaires a une dimension internationale :

L’éthique en elle-même sous-entend que des décisions importantes sont prises et qu’elles influent sur l’ensemble des échanges, du commerce international. Les problématiques posées sont alors nombreuses : comparaison des traditions, globalisation, …

Ethique des systèmes économiques :

Elle s’affère à discerner le bien du mal dans les domaines de l’économie politique et de la philosophie politique.

Les problèmes théoriques comme le conflit d’intérêt :

Celui-ci s’explique si quelque chose est fait pour le salarié mais au détriment de l’employeur ou inversement bien entendu.

Les questions et les approches éthiques :

Pour certains, les affaires ont pour seul but de maximiser le rendement, de tirer le profit le plus important possible ; pour d’autres, les devoirs moraux sont primordiaux, l’entreprise aurait une responsabilité morale envers ses parties prenantes ; d’autres enfin pensent que le contrat social peut s’adapter au monde des affaires. Une question plus particulière se pose aussi à savoir si une entreprise doit appliquer les lois de son pays ou celles du pays dans lequel elle travaille, tout le débat est lancé.

Les indicateurs, l’évaluation :

Un classement relatif au taux d’éthique des entreprises existe ; il ne se base plus simplement sur le P.I.B. mais aussi sur les techniques et les lois appliquées dans chaque entreprise de chaque pays pour analyser le taux d’éthique de chacune. Mais cette comparaison est-elle vraiment juste et fiable ?

Le code éthique d’entreprise :

Certaines politiques d’entreprise ont pour objectif de rédiger des politiques internes relatives à la question de l’éthique ; elles pensent ainsi poser les bases de ce qu’elles attendent de leurs employés tout en leur faisant croire que tout est fait à partir de leur souhait, leur motivation… Mais le problème qui existe est que quelquefois le décalage entre les politiques éthiques de l’entreprise et ce qu’elle applique réellement est très différent.

Un directeur éthique ?

On estime qu’ils sont nés avec la globalisation des fraudes, des scandales, des corruptions ; ils sont rattachés au directeur général et sont chargés de l’évaluation des conséquences éthiques des activités de l’entreprise, de l’écriture des recommandations et de la diffusion de l’information. Mais la mise en place de ces directeurs éthiques ne suffit par forcément à inculquer un comportement éthique, leur utilité n’est pas encore évidente.

Les perspectives religieuses sur l’éthique des affaires :

L’éthique des affaires a tout intérêt à se baser sur la religion pour se mettre en place car bon nombre des employés sont eux-mêmes ancrés dans une religion ou une autre, et pour eux, savoir que leur entreprise a une éthique des affaires proche de celle à laquelle ils aspirent religieusement peut être important.

La perspective chrétienne :

Du point de vue du christianisme, les fondements de l’éthique se font sur la bible (composée de l’ancien et du nouveau testament) et la tradition ; le rapport à l’argent est toujours difficile à établir quand on se place dans la religion catholique et de nombreux textes sont là pour le démontrer (Dieu et l’argent, l’impôt dû à césar…).

Et quelle perspective juive ?

Dans la Torah, les commandements sur le cacheroute de l’argent sont nombreux et très explicites ; développés dans la Mishnah et le Talmud, puis dans les codes de loi juive de la Halakha, ils démontrent toujours l’importance de l’éthique des affaires au sens monétaire du terme.

Une perspective musulmane ?

Dans le Coran, tout est clair : il faut éviter l’exploitation par le prêt des personnes dans le besoin et interdire la publicité mensongère ; la loi islamique donne peu d’importance à l’argent, elle préconise davantage le respect des personnes.

Ou bouddhiste ?

Les bouddhistes ont, sur le fond, une conception un peu identique aux islamistes ; ils considèrent en effet que le travail peut jouer dans l’atteinte de l’illumination ce qui interdit tout rôle associé à la violence, tous les éléments vont concerner la conduite quotidienne de toute personne dans leur travail.

L’éthique des affaires et philosophie des affaires chez nos voisins :

Pour les anglo-saxons, elle n’a rien à voir avec la philosophie des affaires qui est une branche de la philosophie qui traite des fondements philosophiques, politiques et éthiques des affaires de l’économie.

Ethique des affaires et politiques économique :

Les deux sont étroitement liées puisque l’éthique des affaires est une analyse économique sur un plan politique et historique. Mais cette analyse a pour objectif de surveiller aussi si la répartition de la richesse qui se fait est juste sur un plan éthique.

Ethique des affaires et droit :

Le droit a pour objectif de maintenir l’ordre dans une société alors que l’éthique s’occupe des comportements des agents économiques et leur indique la meilleure conduite à avoir. Pourtant, le droit et la morale ne sont pas toujours faciles à distinguer puisque le droit est issu des règles de la morale mais la séparation avec celle-ci s’est faite plus tard.

Certains auteurs prônent que le droit est soumis à l’éthique mais il convient de ne pas accorder une place trop importante à cette dernière, car un « excès de vertu peut aboutir à un système totalitaire ». Aujourd’hui, on rencontre de plus en plus des codes, des chartes, des accords, qui créent des normes non revêtues de sanctions mais édictant des principes d’ordre éthique.

L’éthique des affaires est présente dans de nombreux domaines : politique, économie, histoire ; elle est assez complexe à analyser car les deux termes qui la composent sont difficiles à harmoniser afin d’éviter tout conflit.

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