le business angel

Un business angel, ou BA est une personne physique qui désire investir une partie de ses biens dans une entreprise avec un potentiel intéressant.

En plus de son soutient financier, le BA offrira à l’entrepreneur, en plus de son temps, une aide grâce à ses compétences, son expérience et à son réseau professionnel.

On distingue trois principaux profil chez les business angels : l’ancien chef d’entreprise, l’entrepreneur ayant déjà créé son entreprise et qui l’a revendu et les membres d’un « family office », qui n’est autre qu’un regroupement d’investisseurs.

 

Les activités et les motivations d’un business Angels :

Un business Angel va investir dans un milieu qui lui est familier. Mais on peut constater que les secteurs prioritaires vont être : l’informatique, le service, l’industrie et la santé.
Ses principales motivations pour investir sont : de réaliser des plus values en termes de capital, de participer à une nouvelle création d’entreprise, d’apporter un soutien et depuis la loi TEPA, de rechercher une défiscalisation.

 

Les business angel en France :

En France on compte environ 8000 business angels, la moitié d’entre eux sont rassemblés dans 84 réseaux.

Un réseau est une organisation qui met en relation des investisseurs potentiels avec des entrepreneurs avec un but commun : que les business angels réalisent des investissements.

 

Quels sont les avantages du réseau ?

  • – Cela facilite l’accès aux dossiers qui sont souvent plus intéressants et originaux.
  • – Les business angels peuvent partager leurs compétences.
  • – Chaque dossier peut être étudié par plusieurs business angels, réduisant ainsi les risques d’erreurs.
  • – Sur un même projet, plusieurs business angels peuvent investir. Cela permet soit d’investir une somme plus importante, soit de réduire les risques individuels.

 

Les différentes formes d’organisations en France :

  • Les réseaux associatifs : ces structures permettent de mettre en relation des entrepreneurs avec des investisseurs. Des réunions sont régulièrement organisées afin de présenter les nouveaux projets à des investisseurs potentiels. Les droits d’accès pour les investisseurs et les entrepreneurs sont souvent peu couteux, et il n’y a pas de prélèvements sur les capitaux levés.
  • Les réseaux dits « SIBA » soit société d’investissement de business angels : certains investisseurs préfèrent rester en eux sans avoir un véritable besoin d’une visibilité régional importante. Ils mettent alors leur argent en commun sous une forme juridique, le plus souvent une SAS, qui permet de respecter des règles strictes de fonctionnement.
  • L’organisation mixte : Association + SIBA : beaucoup de business angels qui ont essayé les deux structures précédentes, conviennent qu’une double structure peut présenter de nombreux avantages. L’association permet une meilleure « acculturation », notamment pour les nouveaux business Angel qui sont moins expérimentés. Cela va permettre de mener des actions de communications cherchant à recruter de nouveaux membres et un contact direct avec les entrepreneurs qui demandent des financements. La SIBA va quant à elle poser une rigueur sur les décisions qui doivent être prise.

En 2010, France Angels compte 84 réseaux avec des membres de business angels. En dehors de la forme juridique d’une association, il existe 3 types de réseaux :

  • Les réseaux géographiques : ils sont implantés sur un territoire bien délimité et investissent dans des secteurs d’activités extrêmement variés. Ce sont les plus nombreux avec par exemple le Sud angels, qui se situe sur le territoire du Languedoc Roussillon.
  • Les réseaux nationaux des anciens de grandes écoles : il va avoir pour but de réunir des anciens étudiants venant de la même école. Ils ont des secteurs d’investissement bien définis avec une prédilection qui correspondent à leurs expériences et à leurs compétences.
  • Les réseaux nationaux thématiques et sectoriels : ce sont des réseaux qui sont en plein essors. Ils vont se regrouper par domaines d’activités où ils seront des experts en la matière comme par exemple le développement durable ou encore sur la santé.
  • On constate aussi l’apparition de business angels professionnel qui vont limiter leur investissement en capital d’un maximum de 30 000 euros. Ils fonctionnent comme complément aux prêts bancaires, investissent sur 5 ans et s’adressent plus particulièrement aux petits commerçants et aux artisans.

 

France Angels :

Cette association a été créée en avril 2001 et a pour objet de développer le nombre d’investisseurs individuels français. Elle rassemble différents types de structures que se soit des personnes physiques ou des sociétés. Même si elles ont des systèmes de fonctionnement différents, elles respectent une charte de déontologie commune. Elle a pu compter sur l’Eficea lors de son démarrage. Cette association s’est fixé trois buts :

  • Valoriser les business angels en France afin de promouvoir la création et le développement d’entreprises ayant un fort potentiel, les faire connaître dans un système de financement avec ces « jeunes pousses ».
  • Favoriser les échanges entre les réseaux de business angels avec la mise en place de « bonnes pratiques » entre les principaux partenaires, que se soit au niveau national, régional ou international.
  • Et de représenter la communauté des Business angels, en réseaux ou pas auprès des institutions françaises et européennes que se soit dans le publiques comme dans le privé.
  • Les adhérents aux réseaux sont de plus en plus nombreux, on a pu constater une augmentation de 15% en une année.

 

Les mesures fiscales :

Pour renforcer cette activité et les soutenir, le gouvernement a mis en place deux principales aides :

  • L’avantage Madelin : un droit au crédit d’impôt est prévu pour toute souscription au capital d’une PME à hauteur de 25% des sommes investies, sous la seule condition de conserver les titres pendant 5 ans.
  • La loi TEPA, en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat. C’est durant l’été 2007 qu’une mesure à été votée, appelée : « Réduction d’ISF en faveur des investissements dans le capital des PME et des dons effectués au profit d’organismes d’intérêt général ». Sa modification en 2010 lui a enlevé une bonne part de son attractivité. Cette mesure permet la mise en place d’un avantage fiscal permettant aux redevables de l’ISF de réduire leurs impôts, soit en en effectuant un don au profit d’organisme ou en souscrivant au capital d’une PME. Cet avantage a bien entendu des limites par entreprise bénéficiaire.

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