Depuis maintenant de nombreuses années, le problème de l’égalité Hommes – Femmes dans le mode du travail se pose.
En effet, les femmes veulent, elles aussi, pouvoir vivre correctement des fruits de leur travail. Qu’en est-il vraiment de cette notion d’égalité. Même si de nombreux efforts sont faits, il n’en demeure pas moins que de nombreuses inégalités perdurent dans le monde du travail.
Ces inégalités commencent par les salaires. Encore aujourd’hui, malgré la volonté manifeste de certains, la différence, à poste égal, entre un homme et une femme demeure.
Prenons l’exemple d’une étude établie en 2009 : les femmes gagnaient 20 % de moins que les hommes à travail égal et les managers femmes gagnaient 14 % de moins que les managers hommes.
L’INSEE explique cette différence par une structure des qualifications différentes, plus d’hommes que de femmes sont cadres par exemple et parmi eux, la possibilité de grimper dans la hiérarchie est plus restreinte pour les femmes que pour les hommes, c’est ce qu’on appelle l’effet du « plafond de verre ». L’INSEE explique également ce phénomène par le choix de spécialités, de secteur d’activité ou de déroulement de carrière. Une lueur d’espoir apparaît cependant puisque, toujours selon l’INSEE, ces écarts sont moins importants pour les moins de 25 ans.
Le choix du secteur d’activité est ici prépondérant. Aujourd’hui encore, l’idée que certains emplois soient réservés aux femmes et d’autres aux hommes est profondément ancrée dans l’esprit collectif : une assistante maternelle doit être une femme, un travailleur du bâtiment un homme. La difficulté n’est pas forcément de féminiser les « métiers masculins », mais de masculiniser les « métiers féminins ».
Ces écarts de salaire peuvent également s’expliquer par le fait que le taux d’activité et les temps de travail sont très différents chez les hommes et les femmes : il faut ici considérer que le taux d’activité des femmes est beaucoup plus bas que celui des hommes lorsqu’il y a de jeunes enfants à la maison. Celles-ci sont alors réputées moins disponibles puisqu’elles risquent d’être absente plus souvent pour cause de maladies infantiles par exemple. Les clichés ont la vie dure.
Par ailleurs, on constate que beaucoup de femmes travaillent à temps partiel, rythme de travail souvent imposé et non choisi par ces dernières.
Cependant, la volonté des gouvernements successifs est manifeste de lisser ces inégalités. La loi GENISSON du 9 mai 2001 précise et complète la loi ROUDY du 13 juillet 1983 qui permet de discuter au sein des entreprises des rémunérations, de la formation et de l’organisation du travail des femmes. Le législateur ne s’est pas arrêté là, le 23 mars 2003, il a adopté une loi sur l’égalité salariale entre homme et femme. Le 27 janvier 2011 est promulguée la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillances.
Le 1er mars 2012, Dominique BAUDIS présentait son guide pratique qui remet au cœur des débats l’égalité homme-femme dans le monde du travail.
Jean-Marc AYRAULT a annoncé un projet de loi pour le printemps 2013 sur ce sujet et la création d’un « Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes » qui aura pour mission d’évaluer l’application des lois en matière d’égalité.
Le chemin est encore long mais de grands progrès ont déjà été faits en la matière. La volonté gouvernementale permettra peut-être un changement plus rapide entre les conditions de travail des hommes et des femmes, à défaut de changer les mentalités.